La commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, dont Elisabeth Toutut-Picard est vice-présidente, auditionnait ce matin Monsieur Gilles Fumey, professeur de géographie culturelle à l’université Paris IV Sorbonne Université Lettres, pôle alimentation, risques et santé.
Gilles Fumey a consacré l’essentiel de ses travaux à l’alimentation, notamment à la dimension culturelle des différentes pratiques alimentaires dans toutes les régions du monde, de telle sorte qu’on peut parler de véritable géopolitique de l’alimentation. Il s’est aussi intéressé aux crises et grandes controverses alimentaires. Il a enfin manifesté de l’intérêt pour le mouvement Slow Food, fondé en Italie au début des années 80 par Carlo Pétrini, qui défend une reconquête des cuisines nationales et locales contre la grande industrie agroalimentaire, les fast-food et la malbouffe.
Le chercheur a fait une présentation passionnante des fondamentaux socio-culturels et symboliques de l’alimentation, de ses rituels et modes de nourriture. Selon lui, il ne faut pas opposer les différents types d’alimentation et nos modes de vie formatent notre alimentation.
Elisabeth Toutut-Picard l’a interrogé sur la question des peurs alimentaires et l’inquiétude des citoyens à ingérer des éléments plus ou moins nocifs pour leur santé. Monsieur Fumey a répondu que ces peurs étaient ancestrales et que l’information nutritionnelle (Nutri-score) permettait d’apporter une première réponse. Nous sommes ce que nous mangeons et nous devons être vigilants sur la qualité de ce que nous consommons et qui impacte notre santé.