Article publié sur le site de la Dépêche : « Grand Débat, Européennes : les Marcheurs invités à se mobiliser » – samedi 26 janvier 2019

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Devant 200 adhérents réunis hier, le responsable départemental du parti d’Emmanuel Macron a appelé à la mobilisation en vue du Grand Débat, des Européennes et municipales de 2020.

Retour à la base du mouvement et appel à la mobilisation. En conviant 200 Marcheurs hier au Lab’Oïkos, un espace de coworking toulousain, sous le prétexte des vœux, le référent départemental du parti d’Emmanuel Macron, Pierre Castéras, a décliné au plus près des sympathisants la feuille de route des mobilisations.

La première commence dès aujourd’hui : il s’agit d’assurer la bonne marche du Grand Débat voulu par le Président de la République pour sortir de la crise. «Les Gilets jaunes posent de nombreuses questions. Les réponses, c’est à nous de les apporter», a affirmé le responsable. La reconquête du terrain, qui n’est pas une mince affaire, sera amorcée classiquement par une opération explication sur les mesures du début du mandat. «La justice sociale n’est pas remise en cause. Déconstruire n’est pas détruire», veut rassurer le n° 1 des Marcheurs.

Le second chantier concerne les élections européennes du 26 mai. Avec un objectif : «gagner». Et pour cela rappeler qu’entre «l’extrémisme» et «le libéralisme» effréné, il existe, pour La République en Marche, une «troisième voie», le «progressisme».

Enfin, toujours fidèle à la ligne énoncée jeudi par les dirigeants nationaux de LREM, Pierre Castéras vise le s municipales de 2020. Pour la jeune formation, il s’agit de gagner un ancrage local.

«Vous avez une place dans le mouvement», a martelé le référent qui a convié ses troupes à s’impliquer. Car c’est bien l’enjeu pour LREM qui n’est pas «un parti» avec sa part «d’embrigadement» : faire des convaincus des militants, comme lors de la présidentielle. Et ce n’est pas gagné.

Être Marcheur aujourd’hui reste «très facile» pour Christian, 70 ans, car «c’est un choix politique». Mais «il faut être disponible» et ce retraité est impliqué dans des activités. «Je vais commencer par contacter les adhérents de mon quartier. Il faut que je me mette en marche !» Enseignante, Marie-Hélène, 56 ans, est, elle aussi, toujours convaincue. Mais juge que, dans son milieu professionnel, il devient «difficile de s’afficher». Elle est prête à refaire du porte-à-porte mais «il faudra bien préparer les arguments.» Marc, un ingénieur de 31 ans, a adhéré pendant le mouvement des Gilets jaunes. «Je veux participer plus étroitement à la politique de mon pays», explique-t-il sans états d’âme.

La députée Elisabeth Toutut-Picard a reçu plusieurs fois des Gilets jaunes, ceux qui sont «prêts à jouer le jeu» et ceux dont «les revendications ne sont pas acceptables». Et elle veut recadrer les conditions du dialogue : «le Président de la République a été élu démocratiquement. On peut créer un autre modèle de participation mais il n’est pas question de remettre en cause le modèle de la démocratie représentative.»


7 300 adhérents en Haute-Garonne

Loin des 12 000 adhérents annoncés durant la campagne de l’élection présidentielle, au printemps 2017, La République en Marche compte en Haute-Garonne 7 300 inscrits sur le fichier, selon le chiffre avancé hier par Pierre Castéras. Le référent départemental avait déjà expliqué que le chiffre de 12 000 comprenait des doublons entre les abonnés à la lettre d’En Marche et les adhérents. Preuve d’un certain amateurisme de la formation qui avait mis de l’avant son envolée des adhésions. Malgré ce couac, et en dépit de la crise des Gilets jaunes, la tendance actuelle serait à la hausse des adhésions : deux cents de plus ont été enregistrées en Haute-Garonne depuis le début de la contestation «jaune».

Jean-Noël Gros