Audition de la FNSEA – mercredi 17 janvier 2018

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Mercredi 17 janvier, la mission d’information a auditionné les représentants de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), premier syndicat agricole.

Les députés ont entendu Monsieur Christian Durlin, administrateur de la FNSEA et vice-président de la fédération du Pas de Calais. Agriculteur sur une exploitation de polyculture élevage dans ce département, Monsieur Durlin a engagé une conversion au bio d’une partie de ses cultures.

Monsieur Durlin a fait part des 5 enjeux liés à la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques pour la profession :

– la mise à disposition de solutions alternatives pour assurer la protection des cultures

– le besoin d’accompagnement humain dans la transition (ce qui implique notamment des efforts en terme de formation)

– la nécessaire implication de l’aval : le consommateur acceptera-t-il un produit comportant des défauts et à un prix plus élevé ?

– l’aspect financier : les différentes solutions représentent un coût pour l’exploitant, en termes de formation, d’investissements (matériels, logiciels et outils d’aide à la décision, etc.). Comment peut-on accompagner les agriculteurs à ce niveau ?

– l’acceptabilité de la notion de protection des cultures et d’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Il a rappelé que 1 000 substances actives circulaient encore voici 20 ans sur le marché et qu’il n’en existe plus aujourd’hui que 480.

En matière de réduction de l’usage des produits, les résultats aujourd’hui sont loin des objectifs du Grenelle de l’environnement et des deux plans Ecophyto : pour M. Durlin, c’est parce qu’on a fixé des objectifs chiffrés sans offrir de solutions alternatives aux agriculteurs.

En novembre, la FNSEA s’est engagée dans le contrat des solutions : il s’agit de mobiliser toutes les énergies (recherche, etc.) afin d’identifier l’ensemble des solutions existantes et d’analyser leur déploiement sur le territoire, pour ensuite les mettre à disposition des agriculteurs et ainsi réduire l’usage des produits chimiques. Ce travail devrait aboutir concrètement au mois de mars.