Audition de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’Agriculture Biologique – mardi 6 février 2018

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Mardi 6 février, la mission d’information commune sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques auditionnait les représentants de l’Agence française pour le développement de l’agriculture biologique : Monsieur Gérard Michaut (président), Monsieur Florent Guhl (directeur), Madame Catherine Decaux (directrice de l’institut technique d’agriculture biologique ITAB), Madame Natacha Sautereau, ingénieur agronome à l’ITAB chargée de conduire l’étude sur la « quantification et le chiffrage économique des externalités de l’agriculture biologique» commandée à l’ITAB par Monsieur Stéphane le Foll en janvier 2016.

Créée il y a une quinzaine d’années, l’Agence réunit au sein de son conseil d’administration, des représentants de l’Etat (ministères de l’agriculture et de l’environnement), Coop de France, les chambres d’agriculture, le Synabio. Elle assure les missions suivantes :

– la collecte et la diffusion des données de l’agriculture biologique

– la notification des exploitations bio

– la gestion du Fonds avenir bio, destiné à financer les filières bio dans le cadre de 2 appels à projets (4,3 millions d’€ en 2018).

Au 30 juin 2017, 52 000 entreprises françaises étaient en bio, dont 36 000 agriculteurs (ainsi que des transformateurs, etc.). 1,8 millions d’hectares sont cultivés en bio, dont 1/3 sont en phase de conversion (il faut 2-3 ans pour passer d’une agriculture conventionnelle à l’agriculture bio), soit 6,5 % de la surface agricole utile française et 8 % des agriculteurs. En moyenne, ces exploitations sont plus petites que les autres.

Il existe deux types d’aides au bio :

– les aides à la conversion, gérées par les Conseils régionaux dans le cadre du 2ème pilier de la politique agricole commune (PAC) depuis 2014. Ces aides atteignent au minimum 300 €/ha/an, mais peuvent être plafonnées par les régions.

– les aides au maintien, qui atteignent 160 €/ha/an. Depuis le début de l’année, ces aides ne sont plus versées par l’Etat, mais uniquement par les régions. Certains conseils régionaux les ont stoppées ou ne s’y sont pas engagées (ex : PACA).