Audition de l’IRSTEA – mercredi 31 janvier 2018

      Commentaires fermés sur Audition de l’IRSTEA – mercredi 31 janvier 2018

Cet après-midi, la mission d’information commune sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques a auditionné les représentants de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) : M. Marc Michel (président), Mme Véronique Bellon Maurel (directrice du département écotechnologies), M. Jean-Paul Douzals (chercheur) et Mme Aliette Maillard (directrice de la communication et des relations institutionnelles).

L’IRSTEA est un organisme de recherche finalisée. Créé en 1981 (sous le nom de CEMAGREF jusqu’en 2012), cet établissement public à caractère scientifique et technique placé sous la tutelle des ministères de l’agriculture et de l’enseignement supérieur et de la recherche compte 1 200 collaborateurs (dont 860 scientifiques et ingénieurs) répartis dans 9 centres à travers la France, une école à Strasbourg et 19 unités de recherche. Son budget atteint 211 millions d’€, dont 26 % de ressources propres (85 % issues du public, dont une partie via le plan Ecophyto).

L’une des priorités de recherche de l’IRSTEA vise à réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques à travers les outils numériques et robotiques. En effet, lors de la pulvérisation, une quantité importante de produits est dispersée dans l’air ou retombe au sol, jusqu’à plus de 80% en début de végétation. Grâce au banc d’essai EvaSprayViti, l’IRSTEA a mené plus de  200 essais de pulvérisateurs et de réglages pour quantifier les marges de manœuvre liées à l’amélioration du parc de pulvérisateurs et diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires. Des outils d’aide à la gestion des traitements sont également développés, comme  le logiciel PICORE, qui permet à l’agriculteur d’optimiser les réglages de son pulvérisateur tout en vérifiant la qualité des traitements avec une économie de 15 à 20% du produit.

Parallèlement, des solutions robotiques ont été développées, comme le robot Adap2E, qui traite en totale autonomie des vignes avec une pulvérisation de précision, ou le robot-prototype PUMAgri qui réalise en toute autonomie des travaux d’entretien (désherbage, tonte…) sans aucun produit phytosanitaire.

Certaines technologies sont d’ores et déjà vendues et utilisées par les agriculteurs, comme les pièges connectés pour insectes.