Table-ronde sur la pauvreté à l’école – mercredi 7 février 2018

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La commission des affaires sociales organise ce mercredi 7 février, une journée sur le thème de la pauvreté à l’école.

Dans ce cadre, deux auditions se tiennent aujourd’hui :

– une table ronde ce matin avec 3 grands témoins : Madame Véronique Decker, institutrice et directrice d’une école élémentaire à Bobigny (Seine Saint-Denis), Madame Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart-Monde et membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et Monsieur Jean-Paul Delahaye, inspecteur général honoraire de l’éducation nationale, auteur du rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous » publié en mai 2015.

– une audition de Monsieur Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de Madame Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé.

Au cours de la table ronde, Elisabeth Toutut-Picard a interrogé les intervenants sur l’importance du non-recours aux aides et services par les familles auxquelles elles sont pourtant destinées et la nécessité de simplifier les procédures, comme cela a été fait avec la prime d’activité. Madame Grard a confirmé que 35 % des potentiels bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) n’y ont pas recours, en raison de dossiers à remplir trop intrusifs. Selon elle, il faut penser les aides avec les personnes auxquelles elles sont destinées. Monsieur Delahaye a indiqué qu’un travail de simplification était en cours sur l’attribution des bourses.

 

Intervention d’Elisabeth Toutut-Picard – Table ronde sur le thème de la pauvreté à l’école

Mesdames, Monsieur,

Le gouvernement a lancé une grande concertation sur la stratégie de
prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, qui doit
aboutir à un plan d’action en mars. L’un des chantiers de la concertation est le
repérage et l’accompagnement des familles en situation de pauvreté, notamment la
lutre contre le non-recours aux services et prestations.

En effet, des aides existent, mais elles sont souvent mal connues des familles
et des jeunes qui pourraient en bénéficier. Certaines personnes n’osent pas non
plus faire les démarches ou les trouvent trop longues ou compliquées. D’autres enfin,
refusent, par fierté ou dignité.

Avez-vous des chiffres ou une évaluation de ce phénomène de non-recours ?

Que proposez-vous pour favoriser davantage le recours aux aides existantes et
qu’elles parviennent à celles et ceux qui en ont besoin ?

L’exemple de la prime d’activité, lancée sous le quinquennat précédent, a
montré que la fusion des aides, la simplification des procédures et une meilleure
communication institutionnelle permettent d’assurer l’effectivité du recours. Ne
pourrait-on pas faire de même pour les aides aux familles ?