Lettre ouverte à François de Rugy sur la pollution des mers par les plastiques.

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A l’occasion de la journée mondiale de la Mer, une soixantaine de députés ont publié, sur le site du Huffington Post, une tribune en forme de lettre ouverte au ministre de la transition écologique et solidaire, fin d’agir pour que la France soit à la pointe de la lutte contre les pollutions plastiques en mer.

Elisabeth Toutut-Picard fait partie des signataires de ce texte, consultable au lien suivant :

https://www.huffingtonpost.fr/liliana-tanguy/m-de-rugy-la-france-doit-etre-a-la-pointe-de-la-lutte-contre-la-pollution-des-mers-par-le-plastique_a_23542486/

En 2018, le programme des Nations Unies pour l’environnement a placé la question du plastique dans les mers et les océans parmi les six urgences environnementales les plus préoccupantes. Les déchets plastiques représentent plus de 85% des déchets marins dans les océans, dont 80% proviennent de sources terrestres et pèsent de 5 à 13 millions de tonnes chaque année. En mer Méditerranée, les déchets plastiques constituent 95% des déchets, ce qui en fait la mer la plus polluée au monde!

Un récent sondage Eurobaromètre montre que 87% des Européens se sentent concernés par les effets du plastique sur l’environnement. En France, la mobilisation est forte, de nombreux citoyens s’impliquent pour réduire les déchets plastiques.

Ces dernières années, la lutte contre la pollution plastique s’est principalement focalisée sur la diminution de macro-plastiques, ou « macro-déchets » (bouteilles, mégots, sacs plastiques ou filets de pêche).

Selon une récente étude du WWF France, ils représentent un volume de 150.000 à 500.000 tonnes par an dans les océans.

Dans sa récente « stratégie plastique », la Commission européenne souhaite réduire la consommation de plastiques à usage unique. La France a anticipé la transposition de ces mesures, en interdisant le recours aux ustensiles en plastique à usage unique (pailles, couverts, boîtes en plastique) à  compter de 2020.

Les députés signataires de la tribune ont plus particulièrement attiré l’attention du ministre sur l’insuffisance des mesures prises à l’encontre de la pollution causée par les « micro-plastiques », ces particules inférieures ou égales à 5 mm, qui représentent jusqu’à 30% de l’ensemble des plastiques libérés dans les océans. Les 98% de micro-plastiques primaires proviennent de pertes plastiques dites « non-intentionnelles » telles que le textiles synthétiques (34.8%), l’usure des pneumatiques (28.3%), ou encore la poussière des villes (24%).

Par ailleurs, une autre forme de micro-plastiques dits « secondaires » provient de la dégradation en milieu marin de macro-plastiques, tels que les sacs plastiques.

Il est urgent de lutter efficacement contre ces différents types de micro-plastiques, qu’ils soient secondaires ou primaires.

L’interdiction des sac plastiques, des coton tiges ou le nettoyage des plages sont utiles car ils éveillent les consciences, mais ces actions ne sont pas suffisantes compte tenu de l’ampleur de la pollution plastique sous toutes ses formes.

Les députés signataires appellent donc le gouvernement à être le pilote d’une politique de préservation des mers, océans et fleuves, en favorisant l’unité européenne sur cette question, en sensibilisant les industriels et en améliorant le taux de collecte et le processus de recyclage du plastique.