De nombreuses études scientifiques pointent aujourd’hui les problèmes de qualité de la nourriture et son impact sur notre santé. En effet, la mauvaise alimentation est l’une des causes majeures de nombreuses maladies chroniques dont le coût économique et social doit alerter les pouvoirs publics.
Je souhaite rappeler que selon la Haute Autorité de santé, c’est entre 15 et 20 millions de Français qui souffriraient de ce type de maladies, ce qui correspond à près de la moitié des dépenses de la branche maladie de la Sécurité sociale.
A titre d’exemple, dans le cadre de la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle (qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance), l’ONG Foodwatch a révélé que le coût social de l’obésité était estimé à 20,4 milliards d’euros en 2012. En comparaison, celui de l’alcool est estimé à 15 milliards d’euros et celui du tabac à 26,6 milliards d’euros.
Enfin, le Commissariat général au développement durable (CGDD) précise : « Avec des volumes d’emballages élevés et une forte consommation d’énergie nécessaire à leur élaboration et à leur conservation, ils [les plats préparés] génèrent de fortes pressions environnementales ».
C’est donc bien toute une filière et un mode de consommation que nous avons à reconstruire.
En ma qualité de Présidente du Groupe Santé Environnement et de députée de la Haute Garonne, je reste bien évidemment attentive à ces questions, notamment dans le cadre du Projet de loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire porté par la secrétaire d’Etat Brune Poirson.